Action au Conseil communal ce 11 septembre
Beaucoup de public très attentif au Conseil communal ce 11 septembre, pour — hélas ! — très peu de réponses de la Ville.
Une trentaine de citoyens concernés ont assisté ce lundi 11 septembre au — très long — Conseil communal de la Ville de Seraing. Avec hélas très peu de réponses de la Bourgmestre Deborah Géradon concernant le dossier "Elia". Après avoir résumé la situation (sans réelle nouveauté depuis les derniers communiqués de juin dernier), la Bourgmestre a écouté les questions des conseillers de l'opposition. Celles-ci ont mis avec pas mal de pertinence l'accent sur les dégâts prévisibles dans les bois (le mot "carnage" a souvent été employé, avec raison nous semble-t-il), l'absence de concertation avec les riverains et les citoyens informés et compétents, ainsi que les réponses insuffisantes d'Elia. Les réponses de Mme. Géradon ont oscillé entre le fatalisme et les non-vérités. Fatalisme lorsqu'elle explique que le dossier a été "imposé par le fédéral" (sic) mais par contre pas un mot sur le fait que son parti fait partie de la majorité au Fédéral, avec au moins un Vice-premier Ministre et un Secrétaire d'État pour la Relance et les Investissements stratégiques. Demi-vérités ou vrais mensonges lorsqu'elle explique que le tracé de la ligne aurait été "décidé par le DNF" alors que les tracés alternatifs n'ont jamais été étudiés et que le DNF a été contraint de rendre un seul avis (qui était forcément positif avec des contraintes) sur l'unique tracé proposé par Elia. Demi-vérité aussi quant elle élude la question sur la possibilité pour la Ville de Seraing, actionnaire d'Elia, de faire pression en parlant de combat de "David contre Goliath" et enlançant "les actionnaires ne font pas ce qu'ils veulent", ce qui est vrai mais en oubliant que l'état et la Province sont actionnaires eux aussi et que Elia est une société publique, dont l'actionnaire majoritaire, Publi-T, est public lui aussi. Le manque de courage politique semble la règle dans ce dossier et la défense de l'emploi un prétexte bien facile, épouvantail brandi dès que l'on fait mine de critiquer les décisions déjà prises et celles à venir.
Cette attitude résolument en retrait, sans aucune assurance de résultat, ne nous rassure absolument pas pour la suite du dossier. Le chantier s'engagera dans la forêt dès la fin du mois de septembre, en espérant atteindre la partie cruciale (bois du Val, zone Natura 2000 et ruisseau du Villencourt). Nous appelons et appellerons encore tous les citoyens, reverains ou autres, à être vigilants, à dénoncer les dégâts lorsqu'ils sont commis (ce qui — hélas ! — ne saurait tarder), à les renseigner au DNF et à la Ville de Seraing, à se mobiliser contre ce projet mal ficelé, mal planifié, mal suivi, incontrôlable par la Ville, qui promet des dégâts énormes et irréparables dans nos bois.
Ne baissons pas les bras. On ne sait pas ce qu'on peut encore sauver, mais il ne faut pas que le massacre ait lieu sans réaction de notre part !