
Les dégâts dans la zone des Macrales
Confrontés aux effroyables dégâts générés par Elia et ses sous-traitants dans la zone de la paririe des Macrâles, nous avons souhaité partager avec vous un historique de ce chantier pour que vous puissiez vous rendre compte de ce que celui-ci implique et du combat que nous menons pour protéger nos bois.
Précisons que ette synthèse (officieuse) a été rédigée par Daniel Martin, membre du Comité d’accompagnement.
Fin octobre (24/10), un premier forage (1.1) a été entamé sous la zone Natura 2000, au départ de la plateforme 1. Il a dû être abandonné après avoir crevé une importante poche d’eau, le 29/10. Pendant 3 semaines, de grandes quantités d’eau (100l/minutes) se sont écoulées sans qu’il soit possible d’interrompre cet écoulement qui a inondé le chantier et débordé le système de collecte et de traitement des eaux mis en place en bas des prairies.
Début novembre une nouvelle tentative (que nous appellerons 1.2) a été entamée, à la même profondeur de 23m, au départ de la plateforme 2, Le pilote de ce forage 1.2 (1° passage avec les tiges) a abouti le 15/11.
A partir de ce moment les alésages en vue de porter le forage à 460 mm puis à 660mm ont rencontré de nombreuses difficultés techniques, souvent accompagnées de résurgences de bentonite.
Ce fut notamment le cas, fin novembre et en fin d’année.
Fin janvier (29/1), une rupture de tige a nécessité le retrait et le remplacement de toutes les tiges.
Le 7/2 on nous annonçait lors du ComAc que la situation était revenue au même point qu’un mois plus tôt (environ 180m / 00m. L’alésage en vue de la mise à 660mm devait reprendre le lendemain avec un double aléseur.
Evolution du forage depuis le 8/02
Une deuxième tige a été cassée le 8/02 nécessitant à nouveau le retrait de toutes les tiges des deux côtés jusqu’au 11/02.
En raison des effondrements à l’intérieur du tunnel, un nouveau forage pilote a été nécessaire.
Une première tentative (14 et 15/02) a échoué.
Une deuxième tentative (19 au 21/02) a réussi.
La grande machine de forage a ensuite été déplacée Av. des Marteleurs afin de reprendre le forage par le haut et en tirant l’aléseur. L’alésage pour porter la partie haute du tunnel à 660mm a duré du 26/02 au 5/03et a réussi.
Le 6/03 un nouvel alésage à 660 mm a démarré du bas vers le haut. Le 10 mars, un affaissement du sol a été observé au jalon 7, ce qui a nécessité la mise en place d’un double périmètre de sécurité.
Le 11 mars (jour de la visite) la grande machine de forage (80t) a été ramenée et placée sur les plateformes, le 12 mars. Du 12 au 17 mars tirage de l’aléseur vers les plateformes e;
Depuis le 17 mars, nouvel alésage à 660 mm du haut vers le bas, avec la grosse machine. Le 2° alésage à 660mm a été réalisé avec un double aléseur, utilisé pour la zone instable du forage pour tenter de franchir la zone d’affaissement à l’intérieur du tunnel.
Le 3 avril, alors que le forage avançait lentement, une tige a été à nouveau cassée, nécessitant le retrait des tiges et le recours à un nouvel outil qui serait mieux adapté aux zones meubles : flycutter.
Aux dernières nouvelles, un problème se poserait également pour le futur placement des gaines.
A la demande des riverains, une estimation des zones impactées par la bentonite a été établie Celle-ci reprend et localise les principales surfaces impactées depuis celle du 5/11 (431 m²).
Le principal incident s’est produit le 2/12 (1681 m²) compte tenu de l’important ruissellement de bentonite liquide via le chemin forestier.
A noter encore : le 11/12 (20 m²), le 23/1 (50m² +187m²+99m²) et le 18/2 (322m²+399m²) soit pour ces différentes surfaces plus de 1000 m² supplémentaires (1077m²). Soit un total d’environ 3.000m² (une même zone n’étant comptée qu’une fois même si les résurgences ou les ruissellements s’y produisent à plusieurs reprises.
La zone d’affaissement qui s’est déclarée le 10/3 se situe à la limite de la zone Natura 2000 et à la verticale du jalon 7 (zone d’instabilité à l’intérieur du forage). Un périmètre de sécurité (de 500m) a été délimité autour de cette zone critique où toute activité est en principe interdite.
Une opération de débardage a été réalisée le (17/3) avec l’aide de trois chevaux. Les Bigbags situés en dessous du périmètre de sécurité ont été trainés jusqu’au chemin où ils étaient pris en charge par une petite grue pour être amenés en bas du chantier. Seuls resteraient ceux qui se trouvaient dans la zone d’affaissement. On nous assure que l’accès y est interdit même pour les ouvriers. La surveillance de la zone d’affaissement se fait à distance. Il n’y a pas de nettoyage du sol alors que les résurgences et ruissellements se poursuivent lors de chaque forage.
Aux dernières nouvelles, une nouvelle tige a été cassée le 3 avril, imposant à nouveau de sortir les tiges. Une nouvelle tentative était annoncée pour cette semaine, faisant appel à un engin (flycuter) qui serait mieux adapté aux terraines meubles. Au dernier conseil communal, il était question d’un problème pour le placement des gaines et d’un problème persistant d’instabilité du forage et d’affaissement du sol.
Quant au deuxième forage, il est toujours à l’étude et la firme n’a pas davantage de solution pour le sondage abandonné fin octobre 2024.